27 Oct
27Oct

Il existe de nombreuses définitions de la « bonne gouvernance », mais pour moi, il s’agit vraiment du leadership (conseil d’administration et haute direction), qui veille à ce que l’organisation agisse de manière légale et éthique… et reste solvable !Mon expérience de travail avec de nombreuses organisations au cours de nombreuses années suggère qu’il existe un petit nombre de signaux très clairs d’une mauvaise gouvernance. 

Est-ce que l’un d’entre eux s’applique à votre organisation ? Peut être pouvez-vous y réfléchir ?
Voici ce que j’ai pu constater :
1. Le conseil d’administration est incompétent ou désengagé

Le conseil d'administration doit être composé de membres possédant de solides compétences commerciales et d'autres possédant une connaissance approfondie du secteur, du marché dans lequel l'organisation opère. En outre, les membres du conseil doivent être impliqués dans l’entreprise en réalisant diverses missions et enfin que le taux de participation aux réunions du conseil doit être élevé.

2. Le conseil d'administration se concentre sur la gestion plutôt que sur la stratégie (souvent le cas !) 

Il est important que le conseil d'administration se concentre sur la vision, la mission et la stratégie à moyen et long terme. Il doit également être en accord avec le PDG sur la manière dont le plan stratégique sera mis en œuvre de façon à prêter attention aux résultats plutôt qu'à la manière dont ils sont obtenus. Laissez votre président et les DG gérer la stratégie que vous avez ensemble définie !

3. La supervision du PDG est médiocre

Le conseil d'administration doit établir des indicateurs de performance clés annuels pour le PDG (et pas uniquement financiers !) et ceux-ci doivent être régulièrement surveillés dans le cadre de la gestion continue des performances. Des indicateurs qualitatifs sont rarement établis.Il est également important que le PDG se sente soutenu par le conseil d'administration. Les membres du conseil doivent régulièrement demander au PDG ce qu'ils peuvent faire pour l'aider.

4. La documentation fournie au conseil est inadéquate ou trop volumineuse

Les conseils d'administration ont besoin d'informations appropriées pour prendre des décisions et des jugements. La quantité et le type d'informations requises par le conseil d'administration ainsi que leur présentation doivent faire l'objet d'un débat et être révisés au moins une fois par an. Fournir trop de documentation est tout aussi néfaste que fournir trop peu. Alors mettez en œuvre vos qualités de synthèse et préparez le détail que dans le cas où il faudrait approfondir un thème particulier.

5. Il n’existe pas de plan stratégique adéquat ou, s’il existe, il n’est pas suivi 

Le vieil adage « si vous ne planifiez pas, vous prévoyez d’échouer » est tellement vrai ! Chaque organisation devrait avoir un plan stratégique de 3 à 5 ans qui répond à seulement 3 questions. 
 Où en sommes nous en tant qu’organisation maintenant ? 

• À quoi voulons nous ressembler dans 3 à 5 ans ?

 Quelles stratégies sont nécessaires pour nous permettre de faire la transition ? avec quelles tactiques va-t-on y parvenir ?

Une fois terminé, ce plan devrait guider les décisions et le travail de l’ensemble de l’organisation. Là encore un manque flagrant de mesure du progrès est régulièrement constaté. Ajoutez donc un point à l’ordre du jour régulier du conseil d’administration intitulé « Progrès vers les objectifs stratégiques ». Cela aidera le conseil d’administration et la haute direction à se concentrer sur l’essentiel et l’important.

6. La taille du conseil est trop petite ou trop grande 

Les conseils d'administration doivent être suffisamment nombreux pour garantir l'étendue et la profondeur des compétences et des connaissances requises, mais pas trop grands pour que les membres se perdent ou ne se sentent pas impliqués. Selon moi, un conseil d'administration composé d’environ 7 personnes est à peu près suffisant.

7. Les politiques et procédures n’existent pas ou n’ont pas été correctement examinées et approuvées

Il faut guider le fonctionnement quotidien de l'organisation et lui fournissent une structure. Toute insuffisance dans ce domaine expose l'organisation à des risques de « flottement » ou même de rupture avec la stratégie. Les conseils d'administration doivent s'assurer que l'organisation dispose d'un ensemble actualisé de politiques et de procédures de gestion administrative, financière et des ressources humaines, qui sont régulièrement révisées. Et bien sûr les modifications apportées aux politiques doivent toujours être approuvées par le conseil d'administration.
8. Le risque est ignoré ou non géré

Toute organisation est vulnérable aux événements susceptibles de l’impacter négativement. Les bonnes organisations ont compris la nécessité d'identifier les risques potentiels et d'élaborer des plans d’actions pour les éliminer ou les réduire, ainsi que leurs conséquences. La gestion des risques (identification, analyse, évaluation) en fonction de la probabilité qu'ils se produisent et des conséquences qui peuvent en résulter est donc nécessaire et primordiale. Alors retroussez vos manches et participez avec votre PDG, DG à la mise en place de cette gestion.


Ma Conclusion

Avec un peu de recul et de bon sens, la compréhension de l’entreprise qu’ils pilotent, les conseils d’administration peuvent apporter beaucoup de valeur ajoutée à la vision et stratégie de croissance de l’entreprise. Si en plus ils collaborent avec leur représentant opérationnel en lui apportant un soutien et un accompagnement régulier, les résultats seront au rendez-vous.

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